Lundi 14 septembre 2009
VAUBAN l'un des douze sites majeurs inscrits sur la liste du patrimoine mondial - BESANÇON
Sébastien Le Prestre marquis de Vauban, (1633 1707) maréchal de France sous le règne de Louis XIV, se présenta comme un grand spécialiste des fortifications de châteaux et des techniques de sièges. Ingénieur militaire, serviteur infatigable du Roi, il travaille à l'optimisation de la fortification bastionnée et cherche à standardiser les bâtiments militaires, sans jamais appliquer de modèle préconçu.
Le maréchal Vauban à Besançon
Cette statue en bronze du Maréchal Vauban, oeuvre du sculpteur franc-comtois Pierre Duc vous accueille dès que vous passez le front Saint Etienne. Placée là en commémoration du tricentenaire de la mort de l'Ingénieur du Roi, en hommage à son travail immense de fortification, à son sens de la tactique et de l'adaptation au terrain et à la marque majeure qu'il laisse à Besançon.
Les douze sites majeurs (Besançon, Briançon, Mont Dauphin, Villefranche-de-Conflent, Mont Louis, Blaye/Cussac-Fort Médoc, Saint Martin de Ré, Camaret-sur-Mer, Saint-Vaast-La-Hougue, Arras, Longwy et Neuf-Brisach) figurent désormais parmi les monuments culturels et naturels les plus emblématiques et les mieux connus du monde. Inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Construite de 1668 à 1683, la citadelle de Besançon, s'étend sur onze hectares et surplombe de plus de cent dix mètres la vieille ville, contribuant ainsi à caractériser le remarquable site où elle fut édifiée. La ville de Besançon s'inscrit dans un site particulièrement exceptionnel, une boucle formée par un méandre du Doubs et fermée par une colline. Place forte naturelle, position stratégique exceptionnelle, elle fut remarquée par Jules César qui l'investit en 58 avant J.C.
Vue intérieure avec la Tour du Roi au fond
D'énormes murailles, larges de cinq à six mètres et hautes de quinze à vingt mètres, relient le fond de Secours au front Royal et Vauban y édifie en l'honneur des souverains la guérite du Roi (du côté de Rivotte à l'est) et la guérite de la Reine (du côté de Tarragnoz, à l'ouest).
Vue intérieure avec la Tour de la Reine
Les murailles comportent des chemins de ronde et assurent la protection de la forteresse contre les feux plongeants des batteries installées sur les collines qui l'entourent, Bregille et Chaudanne.
Chemin de ronde avec échaugette et la Tour de la Reine
Face à la ville, Vauban entreprend l'édification du front Saint Etienne, vraisemblablement à l'emplacement de l'ancienne église.
La cour des Cadets du Roi dont les dalles de pierre qui recouvrent la majeure partie du sol constituent le dessus de l'anticlinal formant la colline.
Le puits, profond de cent trente deux mètres, est creusé dans le roc jusqu'à la nappe phréatique. Surmonté d'un pavillon, il possède une roue de quatre mètres de diamètre qui était mise en mouvement pour remonter les cuves d'eau. L'eau y était saumâtre et n'était employée que pour le nettoyage et pour les animaux. La citadelle disposait également de quatre citernes recevant l'eau des toits.
La machinerie permettant de remonter l'eau du puits
Dans la partie gauche de la cour, proche du puits se trouve la chapelle, construite de 1681 à 1683 et dédiée à Saint Etienne en souvenir de l'église disparue. Dévastée sous la Révolution, elle fut restaurée en 1848. En travaux aujourd'hui, nous reportons la visite à un prochain jour.
Le restaurant Le Grand Couvert permet de se restaurer sur place et continuer la visite l'après midi.
Forteresse militaire, caserne, prison ... la citadelle a rempli de différents rôles au cours des siècles. Construite pour protéger la ville contre les attaques ennemies, elle doit faire face à plusieurs sièges : celui des Autrichiens en 1814, celui des Prussiens en 1871 et ne subit que peu de dommages. Depuis sa construction et jusqu'en 1940, elle sert à loger les troupes de la garnison. De 1682 à 1694, elle abrite une école militaire de Cadets, Louvois étant à l'initiative de la fondation de ces établissements destinés aux jeunes gens de petite noblesse.
Un important musée de la Résistance et de la Déportation occupe une vingtaine de salles situées dans le bâtiment des Cadets. Photographies et textes, ainsi que des documents originaux traitent les thèmes liés à la guerre 1939-1945, le nazisme depuis son origine, la guerre et le régime de Vichy, la résistance franc-comtoise, nationale, européenne et la Libération. Durant l'occupation, de 1941 à 1944, une centaine de résistants furent fusillés à la citadelle.