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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 11:33

Mercredi 9 septembre 2009


Une vraie bande d'amis, les compagnons du mercredi ! Nous attendons tous, le mercredi pour nous retrouver sur les sentiers, mais la virée au Sternsee ou appelé communément Lac des Perches est la cerise sur le gâteau !

Départ 8 heures d'Oberbruck .. eh oui, pas de grasse matinée pour cette confrérie ... 20 km au programme aujourd'hui avec un peu de dénivelé ... et bien entendu, comme souvent, ces derniers temps, il y a toujours quelque chose à fêter .... !! On en parlera au moment venu. C'est avec plaisir que nous retrouvons Brigitte qui vient rejoindre le groupe après un arrêt mécanique de quelques semaines....

Départ à Oberbruck

Oberbruck, alt. 460 m, son nom provient des termes germaniques Brucka (pont) et ober (supérieur). Son histoire se confond avec celle de la haute vallée de la Doller pendant de nombreux siècles. Citée pour la première fois en 1482 sous le nom d'Oberbruggen, la localité est une possession de l'abbaye de Masevaux et dépend de la paroisse de Sewen. Les riches filons miniers des alentours permettent le développement de l'activité métallurgique dès la fin du Moyen-Âge.

Le village se peuple alors d'ouvriers et de mineurs mais est dévasté lors de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Sous l'impulsion du maître des forges Henri d'Anthès, l'activité métallurgique (forges, taillanderie ...) reprend dès la fin du XVIIè siècle grâce à l'énergie hydraulique produite par l'aménagement de retenues d'eau comme le lac des Perches et Neuweiher. Au XIXè siècle, l'industrie textile supplante la métallurgie avec la création d'une filature puis d'un tissage par la famille Zeller. Ces établissements perdureront pendant près de 150 ans.

Le départ se fait sur la piste cyclable direction Dolleren. Dolleren doit son nom à la Doller qui vient probablement du celtique : die oller (l'eau qui coule).

Dolleren, village niché au pied du Schlumpf

Le village est mentionné pour la première fois sous le nom de Tholier en 1567. Au XVIIIè siècle, sont exploitées des carrières de granit ainsi que des mines de fer et de cuivre. Un tissage de coton s'installe en 1847. Le 6 août 1914, le village redevenu Français, sert de zone de repos à l'arrière front pendant toute la guerre. La source de la Doller est située au lieu-dit Fennematt à 922 m d'altitude (endroit que nous fréquentons régulièrement au courant de l'année). Le premier captage de la source date de 1906. Elle alimente la Doller qui fournit en eau l'agglomération de Mulhouse.

Très rapidement nous entrons dans Sewen. Sewen vient du celte see ven ou wen (près du lac) la légende fait remonter la fondation du village au Vème siècle, par des chrétiens pourchassés par des Huns. Ce charmant village, situé au fond de la vallée de la Doller, a très tôt vocation de refuge. Au Moyen Âge, lorsque l'abbaye de Masevaux exerce un pouvoir religieux et laïc, la haute vallée de la Doller n'est formée que d'une seule paroisse : Sewen, à laquelle sont rattachés tous les autres villages, citée pour la première fois en 1302 sous sa dénomination actuelle. Une école est fondée dès 1837 ce qui prouve la volonté de francisation du Second Empire. Une partie du Ballon d'Alsace se trouvant sur le ban communal de Sewen ainsi que deux lacs font la fierté de ce village niché au pied du massif. Le premier à la sortie du village, le second en direction du ballon d'Alsace, le lac d'Alfeld, étendue d'eau créée à la fin du XIXè siècle par la construction d'un barrage servant à réguler les inondations en retenant une partie des eaux de crues tout en permettant l'irrigation de la vallée en été.

L'église Notre Dame, bâtie sur un verrou glaciaire, au milieu d'un cimetière fortifié, se compose d'un chæur carré gothique surmonté d'un clocher du XIIIè siècle. Dans le cimetière se trouve un ossuaire du XVè siècle. Sewen, lieu de pèlerinage atteint son apogée à la fin du XVIè siècle, début du XVII è siècle. Après un coup d'arrêt donné par la guerre de Trente Ans, il connut un renouveau au XVIIIè siècle.

Lac de Sewen

Selon les géologues, ce lac est l'un des rares lacs de surcreusement glaciaire des Vosges alsaciennes et le plus intact. Envahi par la tourbe, son plan d'eau compte 6 ha contre plus de 30 à la fin du XIVè siècle. La faune et la flore y sont protégées. Le sentier longe le lac de Sewen, endroit idyllique pour commencer une randonnée, avant d'amorcer la grimpette à la chaume du Baerenbach. Nous croisons le ruisseau Baerenbach asséché par la sècheresse des derniers jours et débouchons sur la chaume où se trouve la FA du même nom. Un petit câlin aux jeunes veaux dans la cour et la grimpette continue vers Isenbach. Laissant le chemin direction refuge d'Isenbach nous grimpons au col des Charbonniers. Un peu physique cette montée ... on reprend notre souffle à la tête des Charbonniers avant de rejoindre la Haute Bers. Un regard plongeant aux lacs de Neuweiher et déjà l'abri, à 1 099 m d'altitude, nous incite à poser nos sacs. Nous apprécions beaucoup ce havre de paix.

La joyeuse bande des compagnons du mercredi vous salue

BON ANNIVERSAIRE JEAN PIERRE

il a du mérite l'ami J.Pierre car la pente était raide et le sac pesant sur son dos.....

Après ce bon moment convivial, départ sur le sentier qui traverse la chaume. Les bruyères commencent à étaler leur couleur mauve, les dernières myrtilles finissent de murir au soleil pour le régal des randonneurs ... Les chaumes de la Bers ont été défrichées au Moyen-Âge et s'étagent entre 800 et 1250 m (entre Basse, Moyenne et Haute Bers).

Le lac des Perches ou Sternsee

Un sentier étroit traverse une forêt sauvage, roches et éboulis sous nos pieds le rendent encore plus beau. La forêt ouvre par moment des fenêtres, et de suite le regard est attiré par le spectacle qui s'offre à nos yeux en contrebas : la merveille de la balade, le lac des Perches .... ou Sternsee. Magnifique .. au risque de me répéter, c'est mon lac préféré en toutes saisons. La couleur de ses eaux est exceptionnelle ...

Appelé aussi Sternsee, le lac des Perches se blottit dans un ancien cirque glaciaire à 1 000 m d'altitude, sa naissance résulterait de phénomènes volcaniques. Le nom du lac des Perches ne doit rien au poisson éponyme mais provient d'une transition maladroite de lac des Bers, dénomination de la grande chaume que nous venons de quitter après le repas.

Sa légende : un jeune garçon s'est noyé dans le lac en voulant attraper une étoile filante tombée dans ses eaux, c'est pourquoi les Alsaciens le nomment Sternsee (lac des étoiles). Le lac bénéficie d'un phénomène de miroitement intense lié à la limpidité des eaux reflétant son fond granitique. Quand une brise ride la surface, il semble saupoudré de milliers d'étoiles, pour le plus grand bonheur du randonneur. Je peux vous certifier qu'aujourd'hui son appellation de Sternsee est largement justifiée, des milliers d'étoiles scintillent sur ses eaux ...

Une bonne descente nous fait dégringoler à la chaume de Basse Bers et son refuge, une ancienne ferme aménagée.

Le refuge à Basse Bers

Une nouvelle descente et nous voilà à Rimbach que nous traversons pour rejoindre Oberbruck. Cette balade de septembre a déjà le goût des charmantes et romantiques promenades d'automne ... qui nous attendent prochainement ...

à bientôt

Marthe

 

 

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commentaires

V
Bonsoir et Bienvenue au 60è blog dans la communauté "randonnée"! <br /> Bravo pour votre blog et je vous souhaite de belles futures balades !
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Y
Salut les amis, <br /> effectivement super ballade avec un super temps pour la rando.. Gros schmoutz à mon amis Jean-Pierre vieille branche, des moments agréables autour d'un bon verre de crément médaillé d'or SVP. Vivement Mercredi prochain.<br /> @+<br /> yves
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